Concerts… ajout bienvenu [@mail en bas], si musique > 80% après 1941, pays Francophone, même format de données, avec lien-concert, '*' si création et '0€' si gratuit, max. 180 caractères +++
2025-01-06 - Lu (20.00) | Paris_Philharmonie | Intercontemporain_ensemble | Boulez (Mémoriale, Messagesquisse, Sonatine), Bray (ST*) - …+++
2024-12-15 - Di (15.00) | Abesses_Théâtre | Multilatérale_ensemble | Posadas (Ianus), Sciarrino (Venere ), Combier (Cordelia des Nuées, Strands*) - …+++
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COMPO | CRÉA | TITRE | ANALYSE | TPS | VAL | NIV | N |
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Boulez (Pierre) | 1973 | Explosante-fixe (8 musiciens et électronique) [48 ans] | Cordes-Percussion-Vents-Informatique. Une première version composée en 1972 avec halaphone, une électronique primitive, a paru imparfaite au compositeur : elle est profondément remaniée à plusieurs reprises et finalisée pour flûte Midi, deux flûtes solistes, ensemble et électronique, beaucoup plus convaincante pour l'orchestration et surtout les capacités de traitement informatique de l'électronique en temps réel en 1991 (l'halaphone était une machine que l'on qualifierait aujourd'hui de désuète) ; lors de sa création en 1973, la pièce est très innovante par l'emploi de cette machine réverbérante et multipliante, dans le cadre des 20 séquences, dominées tour à tour par l'un ou l'autre des 8 solistes, avec une part d'aléatoire ; la version finale est d'une grande densité harmonique par superposition directe ou retardée ou déformée des instruments et de leurs transformations informatiques (elle utilise pour la première fois un «score-follower» ou suiveur de partition, un informaticien-musicien qui déclenche les évènements électroniques, en fonction de signaux précis émis par l'instrumentiste) ; le premier jet "Originel" (pour la partie de flûte originale, de 1972), a été renommé "Mémoriale" et profondément retravaillé-remanié (une belle élégie) puis créé en 1985, pour flûte solo et 8 instrumentistes (la pièce ne dure plus que 6 minutes, purement instrumentales) ; Extrait-Vidéo&fs=1&rel=0&border=1",445,364,"menubar=no,scrollbars=no,statusbar=no")'>Extrait-Vidéo [créations : 5 Janvier 1973, à New York (USA), et le 5 Octobre 1973, à Bordeaux (France)]. | 36 | xxxx | ++ | . |
Campana (José Luis) | 1984 | Timing (soprano et ensemble de 6 musiciens et bande) [35 ans] | Cordes-Percussion-Voix-Bande. L'œuvre s'ouvre par des percussions assourdies statiques, la motricité étant assurée par les cordes, le piano, la bande en fond sonore, puis se déroule comme le temps, asynchrone, métaphorique, parfois fuyante ou rituelle ; énigmatique et poétique, la voix est traitée comme un instrument ; la pièce se termine diminuendo par la bande seule ; de la même veine, unique pièce à ce jour sur Internet, sauf erreur, "My" Extrait-Vidéo [création : Centre Pompidou, Paris, 16 Avril 1984]. | 32 | xxxx | +++ | . |
Fedele (Ivan) | 1994 | Richiamo (cuivres, percussions et électronique) [41 ans] | Chambre (2 cors, 2 trompettes, 2 trombones, 1 tuba, 2 percussionnistes, 1 dispositif électronique). Une pièce marquée par l'alliage de 7 cuivres, de 2 jeux de percussion (douce, avec 2 claviers et les deux groupes de percussions – marimbas, vibraphones, cloches tubulaires, gongs Thaïlandais et tam-tams) et de la réverbération électronique (effet de nappage), quasiment comme un voyage sous-marin, en tout cas aux sonorités très métalliques ; elle s'ouvre par un ressac tranquille (intro pianissimo aux percussions), suivi d'appels aux bois/cuivres (et long tenus à la trompette) jusqu'au bourdonnement ; chaque couple d'instruments (de trompettes, de cors, de trombones, de percussions en 2 groupes) est conçu comme un unique instrument stéréophonique (par symétrie spatiale, même si les duos ne sont pas toujours très séparés dans l'espace de la salle de concert), en visant, au-delà du simple écho, à dépasser les habitudes d'écoute ; le tuba, par sa position rivée à l'axe central organisé (un peu comme une basse ancienne, même s'il est devant), focalise l'attention par son unicité au sein d'un corps par essence double, la droite et la gauche, l'avant-scène et l'arrière-autour de la scène ; la définition d'un prototype de «synthétiseur granulaire» (à l'Ircam), comme celui utilisé pour la réalisation de l'électronique (amplifiante, spatialisante), est un exemple de réussite d'innovation sonore ; l'écoute de la pièce est plus marquante en concert que lors d'un enregistrement car la spatialisation et les symétries à 2 jouent un rôle majeur ici (de fait, géométrique) qu'elles soient instrumentales ou via les 6 haut-parleurs répartis souvent aux coins de la salle et les modes tenu-tension-relâchement-écho ne paraissent pas répétitifs ; le titre Italien, "Richiamo", qui signifie appel, rappel, renvoi, attrait, voire souvenir (souvenance), est bien choisi, pour invoquer ce parcours plus sensoriel que rationnel, plus méandreux que chaotique, plus redondant qu'allant, plus mutant que changeant ; organisée en une courte introduction et 4 sections continues, la pièce ne semble jamais s'arrêter (pourtant il y a des respirations marquées) transformant ses couleurs, ses harmonies par gradations modérées (pas infinitésimales, comme dans la micropolyphonie) et elle s'épuise d'elle-même dans le murmure final ; un nouvel Extrait-Vidéo est offert par l'Ircam dans le concert du 15 Juin 2022 [création : 30 Avril 1994, au Centre Georges-Pompidou, à Paris (France), par l'Ensemble Intercontemporain, dirigé par David Robertson]. | 16 | xxx | ++++ | . |
Harvey (Jonathan) | 1994 | Advaya (violoncelle, clavier numérique et électronique) [55 ans] | Violoncelle-Electronique (clavier et synthé). Une pièce d'esthétique spectrale qui transcende le répertoire du violoncelle en lui adjoignant de l'électronique (percussive et planante) ; en effet, tous les sons utilisés sont dérivés du violoncelle ; certains sons sont produits en temps réel, pendant l'exécution (sauf transfert sur bande si le matériel informatique dédié est manquant), d'autres ont été enregistrés au préalable, puis ont subi un traitement majeur et ont été fixés sur un CD ou pour un clavier d'échantillonneur ; selon le compositeur, une hiérarchie de «spectres compressés», allant du consonant (la série harmonique naturelle) à l'instable, a été établie : le centre de consonance est la note la (220 Hz), la première corde du violoncelle ; le titre, issu de l'enseignement bouddhiste au cours du 1er siècle après J.-C., signifie «qui n'est pas deux», pour désigner une dualité fusionnelle à partir de 2 individualités indépendantes (sujet-objet) ; la pièce s'introduit elle-même subrepticement au continuo du violoncelle seul (ou dédoublé par l'électronique), puis les altérations informatiques apparaissent (bruits-poussées graves, grincements, éclatement), avant le 1er spectre sonore (planant, fortissimo) qui se développe dans un discours linéaire, d'abord archaïque, énigmatique, puis assez mélodique (avec nombreuses dérives) ; ensuite, apparaît une séquence de pizzicati, amorce d'une séquence fantasmagorique (scansions, évanescences) qui mélange les 2 sons (instrumental et transformé) pour concrétiser la fusion annoncée (par le titre) jusqu'à une montée en climax (entêtante) qui se renouvelle plusieurs fois par rafales (réinventée et recolorée) et l'on ne sait plus si c'est l'exécutant ou l'auditeur qui flotte en lévitation, porté par ce vent univoque qui finit en mélopée ; Extrait-Vidéo; [création : 27 Juin 1994, Paris, Ircam, Espace de projection, par Antoine Ladrette (violoncelle), Fuminori Tanada (clavier, KX88 Yamaha et échantillonneur Akaï S1000)]... de (presque) la même veine, "Curve with Plateaux" (1982, 12 minutes, aérien, suspendu) ou "Three Sketches" (1991, 8 minutes, 3 caprices, avec une scordatura particulière), ou "Chant" (1994, 3 minutes, incantatoire, avec aussi une scordatura particulière), toutes pour violoncelle solo, l'instrument de prédilection du compositeur. | 14 | xxx | ++++ | N |
Harvey (Jonathan) | 2003 | Quatuor à cordes n°4, avec électronique (2 violons, alto, violoncelle) [64 ans] | Quatuor-Electronique (en temps réel). Un des rares joyaux du quatuor à cordes avec électronique live (très présente et spatialisée, avec 6 à 8 haut-parleurs, à la périphérie des cordes) qui tient l'audition plusieurs fois malgré son assez longue durée (5 mouvements, avec une démarche cyclique à 5 temps ou 5 vies, d'après le compositeur, selon la vision bouddhiste du monde comme structure de réincarnation) ; chaque mouvement (lent, dynamique et ardent, modéré, statique puis animé, chaque fois comme une douce vague déferlante) est typé par certaines obsessions, qui reviennent partiellement dans les mouvements suivants (comme un continuum mental qui se poursuivrait d'une vie à la suivante, réincarnée, grâce au lien indéfectible et transitoire du karma, d'après le compositeur) ; plus prosaïquement, la pièce peut aussi être vue comme un périple intérieur avec des étapes et des retours (sur soi-même) ; elle commence dans la pénombre inquiétante (ou fantômatique) par des frottements graves du 1er violon, puis des autres instrumentistes, à l'archer glissant (avec écho trouble ou altérations en halo de l'informatique) où les idées s'esquissent puis s'évanouissent, puis le spectre sonore s'étend et parfois éclate tout en conservant son atmosphère incertaine et fluctuante (plutôt assourdie, mais pas lourde) ; par contraste le 2ème mouvement, plus court, est assuré, dynamique, d'une grande difficulté d'exécution, avec une quasi danse, tournante et vigoureuse, beaucoup d'ostinatos, et curieusement les archets qui miment des effets de wa-wa, et avant de finir, il ralentit puis s'éteint ; le 3ème (comme les 2 suivants) reprend l'atmosphère sombre initiale (mais avec d'autres séquences musicales et d'autres transformations informatiques) quoique avec un plus d'allant (le mystère disparaît pour devenir contemplation ou passion) et avec des jeu d'archets aussi sur le bois du bas ou du haut (et réminiscence des effets fluctuants et de la danse), puis il entame une vertigineuse mais maîtrisée descente dans le néant (inoubliable) ; le 4ème, après un début extatique, multiplie les effets sonores et donne un sentiment de liberté et d'évasion (des contraintes précédentes) et, vibrant, il se termine par de multiples scintillements (électronique) ; le 5ème (une réussite) commence dans le sombre mais avec allant pour devenir rayonnant avec de nombreuses montées assez joyeuses qui semblent se poursuivre jusqu'au firmament (paradisiaque) ; l'informatique de cette pièce a marqué par ses nombreux effets inouïs, comme les halos d'ombre (sans nappage), les illusions auditives (au sens de la prestidigitation), les dynamiques tournantes (spatialiées), les échos distordus (technique de granulation), les étirements évanescents réverbérés (techniques de vocoder time-stretch et de frequency shifting) ; Extrait-Vidéo [Création : 11 Mars 2003, au Festival Ars Musica, à Flagey, Bruxelles (Belgique), par le Quatuor Arditti]. | 33 | xxxxx | +++ | . |
Murail (Tristan) | 2000 | Winter Fragments (sextuor, électronique) [53 ans] | Chambre-électronique (1 flûte, 1 clarinette, 1 piano, 1 violon, 1 violoncelle, 1 clavier MIDI, soit sextuor bois, claviers, cordes avec 1 amplification et réverbération, avec aussi des sons de synthèse comme des sons de verre, de tam tam et un dispositif de transformation informatique qui apportent une dimension orchestrale). Une pièce belle, froide et mystérieuse (notamment le début avec un piano instable), à la luminosité-rythmique tamisée, où tout semble figé, parfois arrêté, à plat, avec à la fois une peinture descriptive et un hymne à la nature (typiques du compositeur) ; ce sont 5 fragments comme des parcelles d'une mémoire en érosion ou mieux une réminiscence cachée (l'hiver comme métaphore, Upstate, New York, sombre et lumière, des arbres nus enrobés de glace) avec chacun des couleurs singulières, des climats changeants et des appariements d'instruments variés (sonorités de verre, de métal, y compris par l'électronique) ; des accélérations tournoyantes (souvent au piano ou à la flûte), ponctuées par des sonorités cristallines (souvent pizzicati ou percussions claires) ou des glissements ou des hésitations (aux cordes) sont obtenues à partir d'un matériau mélodique simple qui se répète en se transformant ; la coda est ponctuée par un coup de gong électronique avec écho et vibrations spacialisées qui se perpétue dans la sérénité ; Extrait-Vidéo [création : 21 Novembre 2000, à Bonlieu, près d'Annecy (France)] ; de la même veine (avec un effectif proche) : "Treize Couleurs du Soleil couchant" (1979) | 14 | xxx | +++ | . |
Riley (Terry) | 1969 | A Rainbow in the curved Air (clavier et percussions) [34 ans] | Chambre-Electronique (clavier électronique, dumbak, tambourins et bande optionnelle). La pièce, 100% répétitive, absolument tonale et psychédélique, une improvisation à l'origine, s'inspire beaucoup du Jazz (notamment Bill Evans) et de la musique traditionnelle Hindustani ; bien que de forme continue, elle est en 3 sections distinctes, toutes motoriques, pulsées, plus ou moins rapides selon le schéma habituel vif-lent-vif ; la 1ère section, rapide, est un mouvement perpétuel qui s'ouvre, en mode majeur, dans l'euphorie ; la 2ème section, lente, est plus contemplative, dansante, entraînante (à partir du premier tiers) ; la 3ème section, encore plus rythmique, commence aux 2 tiers, elle est dominée par le dumbec (tabla parallèle d'un raga hindoustani), semble s'enrouler sur elle-même avant de s'interrompre brusquement ; Extrait-Vidéo [création : inconnue ()]. | 18 | xx | +++++ | . |
Risset (Jean-Claude) | 1977 | Inharmoniques (soprano et bande) [39 ans] | Voix-Electronique (soprano et bande, réalisée à l'ordinateur via le programme MUSIC V). Le titre "Inharmonique" est dérivé d'une double modulation de fréquence et d'amplitude, qui génére un son changeant et entretenu ; la pièce vise à mettre en contraste la voix et des sons synthétiques (bande) formés de composantes de fréquence inharmonique, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas entre elles comme les nombres 1, 2, 3, 4, (etc.), alors que c'est la règle avec les sons intrumentaux et vocaux ; elle associe des sons vocaux (pur jeu de voyelles sur un son tenu) et des sons instrumentaux synthétisés (cloche pure et percussion pure) comme des moments colorés, par métissage ; après une série de bruissements longs, immatériels, mouvants, frémissants, quasi cosmiques, et une élévation pure et oririque en introduction (sons de synthèse), la voix, l'instrument le plus proche du corps selon le compositeur, surgit (percussive) avec un cri primal et théâtralisé, puis apostrophe, ré-émerge, se replie, brode (vocalises, arabesques), soulignée par un tapis en nappe (éclairé de clochettes, gongs, fluides) ; les sons inharmoniques de la bande envahissent de plus en plus la scène et la dramatisation s'installe avec une fusion-dialogue de la voix et des sons synthétiques ; le texte chanté est de moins en moins inintelligible (de mots sans suite à une rêverie poétique) ; aux 2 tiers temps, on ne sait plus qui est qui, voix ou bande ; à la fin, submergée, elle est réduite à un souffle ; une pièce aux timbres sans équivalent dans le paysage de la création contemporaine (et à la poésie affirmée) ; hélas, aucun extrait vidéo à ce jour [création : 25 Avril 1977, Lieu : Paris, Centre Georges-Pompidou (France), par Irène Jarsky, sa muse]... de la même veine, "L'autre Face" (1983), également pour soprano et bande. | 15 | xxx | ++ | N |
Romitelli (Fausto) | 2001 | Amok Koma (9 musiciens et électronique live) [38 ans] | Chambre-Electronique (9 musiciens et 1 synthétiseur-sampler, soit 1 flûte, 1 clarinette ou clarinette basse, 1 percussion, 1 piano, 1 violon, 1 alto, 1 violoncelle). Le titre de la pièce (particluièrement bien vu) est un palindrome (une figure de style désignant un texte ou un mot dont l'ordre des lettres reste le même qu'on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche) ; il comprend 2 mots au sens presque opposé (amok désigne un fou furieux ou malade mental, qui cherche frénétiquement, possédé par une rage incontrôlable, à tuer tous ceux qui l'entourent avant de se donner la mort, et koma, au contraire, qui signifie en Grec sommeil profond, revendique l'absence de toute activité cérébrale consciente ; et en effet, le déroulé de la pièce, spécifiquement onirique, est une longue déambulation (de l'esprit, ou, si c'est du corps, en état anormal sous alcool, ou sous drogue), de plus en plus hésitante, de plus en plus inconsciente, jusqu'à l'effondrement final (ou alors si vu comme un rituel, jusqu'au sacrifice final) ; sur le plan technique, la pièce est une mise à nu par la répétition (dévoyée) et la dégradation (maîtrisée) du matériau, en partant de processus linéaires (initiaux, prévisibles), en passant par les extrêmes (silence et saturation), grâce à des ralentissements jusqu'à l'immobilité ou à des accélérations jusqu'au paroxysme, en passant par de courtes fulgurances paroxystiques (incandesentes) et se finissant dans la destruction (des sons instrumentaux d'abord de plus en plus dégradés, puis simplement remplacés par l'électronique) ; à l'écoute, le processus va du maintien plutôt incertain (chaloupé, puis franchement déséquilibré) à la dérive chaotique (de plus en plus bruitiste) et parallèlement reprend les 2 mots opposés du titre, le 1er conduit à la saturation, au paroxysme sonore (notamment avec les percussions dans un rythme obsessionnel et lancinant, point culminant d'une accélération graduelle) tandis que le 2ème accompagne la dépuration du matériau au point d'atteindre l'arrêt total (notamment par les ralentissements et les glissandi où les cordes s'effacent peu à peu, ne laissant que des harmoniques, avant que le silence ne s'impose) ; la pièce commence sur un ostinato enigmatique aux piano-synthé-xylophone (?), puis avance, indécise (glissandi évanescents), avec force chaloupes, deséquilibres, abandons ou fuites en avant, reprises incertaines, jusqu'à l'effondrement ou la mystification (selon interprétation) ; au total, une œuvre fascinante, à la fois sophistiquée et hallucinatoire, dont on ne sort pas indemne parce qu'on est transporté dans un autre monde, qui transcende l'héritage spectral (on dira post-spectral) par la surexpressivité du son ; Extrait-Vidéo [création : 11 Novembre 2001, au festival Manca de Nice (France), par l'Itinéraire, dirigé par Mark Foster] | 12 | xxxx | +++ | . |
Stockhausen (Karlheinz) | 1960 | Kontakte (piano, percussions et bande) [32 ans] | Piano-Percussion (avec bande à 4 pistes et haut-parleurs, en utilisant un générateur d'impulsion, plusieurs filtres et une chambre d'écho). Un duo avec électronique (musique mixte) qui marque une étape majeure de la Musique Contemporaine : la bande est omniprésente (certains de ses effets technologiques sont un peu datés, voire usés, par exemple, le va-et-vient gauche-droite sur les hauts parleurs ou le «buzz» du son-bruit électronique ou les jets cosmiques) et elle est bien intégrée aux instruments ; le piano reste sériel et les percussions (complexes, multiples) déploient peu à peu leurs ressources frappées, puis métalliques, scintillantes, pour se terminer en dé-crescendo comme un abandon de cette pièce de forme momentanée (ou Momentform, c-a-d une esthétique où seul compte l'actuel, l'instant présent, et au déroulement sans aucune direction; en concert, les haut-parleurs sont souvent placés en groupes aux 4 coins de la salle, un xylophone est sur scène, un autre est situé parmi les auditeurs pour obtenir une variété considérable de sons avec des variations continuelles (pas nécessairement continues), tout au long des 16 sections ; le titre, en Français "Contacts", fait allusion aux points de contacts entre les instruments acoustiques et la bande fixée ; note : une version pour électronique sans instruments acoustiques (bande seule) a également été réalisée par le compositeur ; Extrait-Vidéo [création : 21 Novembre 1960, à Stockholm (Suède), sachant que d'autres sources mentionnent le 11 Juin 1960, à Cologne (Allemagne)]. | 35 | xxx | +++ | . |
Actualisation : 23-Août-2024
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